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Un herbier passionné de rencontres insolites, de flâneries dans l’histoire du pays et d’explorations de son patrimoine culturel.
Port Louis Mauritius museum Aapravasi Ghat

Les musées de l'île Maurice : l'Aapravasi Ghat

5 choses à ne pas manquer 

Situé à l’entrée nord de Port-Louis, l’Aapravasi Ghat est, depuis 2006, un patrimoine mondial de l’UNESCO. Cet ancien dépôt de migrants, stratégiquement construit à côté du port, abrite aujourd’hui les 16 marches qu’empruntaient les travailleurs engagés, principalement indiens, lorsqu’ils foulaient le sol mauricien pour la première fois, au 19ème siècle.

L’intérieur du centre d’interprétation nous donne un aperçu de la vie de ces travailleurs, issus de l’engagisme – système ayant remplacé l’esclavage après son abolition à l’île Maurice en 1835 – et met en lumière les objets de leur quotidien. En voici quelques-uns :

Le Goni

Il s’agit d’un sac en  toile de jute qui servait non seulement à l’exportation de sucre, de riz et de farine, mais faisait aussi office de couchage pour les travailleurs pendant leur voyage et dans leur maison plus tard, près des champs de canne où ils étaient envoyés pour travailler.

La Ros kari

Généralement situé dans les jardins, la ros kari – grande pierre volcanique souvent taillée en rectangle – est un élément indispensable à la préparation de plats mauriciens. Plusieurs générations de Mauriciennes en ont fait un usage quotidien, pour écraser les épices. Elle est toujours accompagnée de son baba, une plus petite pierre taillée en rouleau. Cet essentiel de cuisine est toujours très présent chez les gran dimounn – les vieilles personnes – car, selon eux, cela permet de garder toute la saveur des épices contrairement au mixeur.  

Le Seni

C’est un récipient que nous retrouvons toujours dans la plupart des maisons mauriciennes ! Grande assiette en fibre naturelle ou, plus récemment, en métal, le seni fait ressurgir des souvenirs d’enfances chez la plupart des Mauriciens ; l’on retrouve souvent l’image de la grand-mère triant le riz dehors sur son banc en bois tout en nourrissant ses poules… Certaines l’utilisaient également pour mettre les bilimbis et autres fruits et légumes à sécher afin de préparer un achard.

Les photos de passeport

À leur arrivée au dépôt, les travailleurs étaient enregistrés puis pris en photos. Ces registres ont été conservés et c’est ainsi qu’une recherche approfondie permet aujourd’hui aux Mauriciens de voir les photos de leur ancêtre venu à Maurice au 19ème sièle.

Les paniers de Vacoas

Le Vacoas, aussi appelé Pandanus, est une plante dont les feuilles, une fois séchées, sont utilisées pour fabriquer toutes sortes d’objets du quotidien. Autrefois, les travailleurs engagés en faisaient un panier de forme cylindrique, dans lequel ils transportaient leur katora, le récipient en métal contenant leur repas. Aujourd’hui, la plupart des Mauriciens ont leur panier de Vacoas, qui fait office de sac à main ou encore de sac de course.

N'hésitez pas à aller découvrir ces objets à votre tour en visitant ce musée !