
Les lavandières de Poudre d'Or
Voilà une scène que l’on ne voit plus très souvent de nos jours. Des lavandières. Les robinets que l’on trouve dans nos jardins et les machines à laver ont transformé nos habitudes. Plus besoin d’aller laver le linge à la rivière.
Je m’approche pour faire la conversation. Or c’est plutôt elles qui m’interrogent, « Beti, ou marie? Ou ena zanfan? ». L’une d’elles travaille dan tablisman St Antoine, une dans un hôtel à Péreybere, l’autre reste à la maison, mo res lakaz. Toutes trois habitent Grand Gaube.
Quand le monticule de linge sale se fait montagne, elles prennent un taxi pour venir à la rivière de Poudre d’Or.
De l’eau jusqu’aux hanches, elles frottent en silence. De temps en temps elles se passent le savon puis la brosse. Il paraît que la rivière est pleine d’anguilles, mais cela ne leur fait pas peur.
Je leur demande « Pena larivier pli pre? »
« Non, ena nek lamer Gran Gob »
