Le potentiel du patrimoine culturel de Port-Louis
Extraits de l'article Droit de Cité dans l'hebdomadaire Week-End, par Shenaz Patel
Port Louis est une capitale déserte le week end, une capitale qui ne vit quasiment plus que par ses bureaux alors qu’elle recèle un patrimoine et des atouts non négligeables, comme mis en valeur depuis peu par la jeune entreprise MyMoris créée par Shakti Callikan et Maya de Salle Essoo. Mais nous avons ici peu de considération pour le patrimoine, et c’est davantage dans le saccage et une idée très laide de la « modernité » que nous avons laissé se bétonner et s’asphyxier notre capitale riche autant de son histoire que d’un potentiel de développement autre que purement « utilitaire ».
Il est donc extrêmement porteur de voir démontré, avec Porlwi by light, que c'est à travers la création artistique et culturelle que l'on peut envisager une formidable régénération de notre capitale. L'afflux de personnes dès vendredi soir dans les rues de la Cité de Port Louis était en soi du jamais vu. Et même s'il y aurait à redire sur la présence en force des marchands ambulants (quelle cohue!), ou sur le fait que l'intérieur du Théâtre de Port Louis, riche d'un superbe video mapping, n'était ouvert que sur invitation, il y avait vraiment là de très belles choses à découvrir: le Jardin de la Compagnie rendu vivant comme un rêve de forêt d'Avatar bruissant de banians aux chevelures lumineuses, de sirandanes et de contes susurrés; la façade du Théâtre de Port Louis animée d'un spectacle un peu à la composite cultural show mais superbement décliné; les cellules de la prison spécialement rouvertes et "habitées" par des plasticiens; pirogues "volantes" au détour du bâtiment de la MCB; fresques, concerts, habillages lumineux, il y avait de quoi fournir un très beau divertissement. Mais pas seulement. Car le secteur de la culture est aussi un secteur économique que nous gagnerions à développer.
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