
Panorama du street food, les fruits incroyables
Quand on parle de street food à l’Ile Maurice, la plupart du temps ce qui vient à l’esprit, ce sont des gateaux baignés dans l’huile. Des gato pima, samoussas, baja, gato brinzel… ou bien on pense aux rotis, aux faratas, ou aux dholl puri. On imagine de longues queues de personnes affamées en train d’attendre patiemment leur tour.
Mais le street food mauricien c’est plus que ça. On pense aussi peut-être aux vendeurs de pâtisseries en tous genres, debouts derrière leurs vitrines recouvertes des traces de doigts d’enfants. Les pâtisseries françaises fourrées à la crème, les tartes à la banane, les napolitaines roses chewing-gum. Oui, le street food c’est ça, mais c’est aussi plus que ça. Le street food mauricien c’est aussi plus que les pâtisseries chinoises, les gato lasir ou les gato zinzli. Le street food c’est bien plus que les pâtisseries indiennes aux couleurs presque fluorescentes qui sont trop sucrées rien qu’à les regarder.
LES FRUITS DE L’ILE MAURICE
Le street food c’est aussi nos fruits. Des fruits devenus mauriciens depuis le temps qu’ils sont arrivés ici.
Pas les «trwa zoranz pou dis, trwa pom pou dis» hurlés au bazar de Port-Louis pour appâter les amateurs. Pas les fruits importés en conteneurs depuis l’Afrique du Sud. Non, nous parlons ici des fruits de nos jardins. Plus précisément des fruits des jardins de nos grand-mères.
Nous parlons de ces fruits qui occupent une place très particulière dans notre vie et nos souvenirs. Comme les bilimbis ronds de couleur verte presque jaune, que l’on a trop mangés étant enfant, qui nous faisaient grincer les dents et nous donnaient mal au ventre le soir. Ces fruits que l’on voit pendus aux arbres dans les villages et où l’on se dit, «c’est quoi comme fruit déjà ?». Ces fruits qu’on aimerait bien acheter mais que l’on ne trouve pas au supermarché car ce sont des fruits « lakour« .
Les fruits qui viennent des arbres que nous ne plantons plus dans nos minuscules jardins bétonnés. Des fruits qui sont là, et qui attendent d’être re-découverts.
