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Bus trip, village, Poste de Flacq

Bus trip N° 15 - Poste de Flacq (Part 1)

Suivez-nous pour une exploration d'un village de île Maurice et découvrez une technique artisanale traditionnelle.

 

Bus trip N° 15 - Poste de Flacq (Part 1) 

 

Ce matin-là à Rose-Hill, je suis montée dans le bus n ° 15 jusqu'à Flacq. La route ne m'est pas inconnue et c'est sans aucun doute l'une de mes favorites. En passant parfois par des villages comme St Pierre, Verdun, Providence, Camp de Masque, et d’autre fois par des champs de canne à sucre. Le calme loin de la vie trépidante de la ville fait que le voyage ressemble à une sorte de méditation.


Adrienne et moi nous sommes rencontrées à la Gare de Flacq, et avons pris un taxi pour Poste de Flacq. Contrairement à nos précédents voyages en bus au cours desquels nous ne voulions explorer que des endroits inconnus dans l'espoir de trouver des choses extraordinaires, cette fois nous avions une mission : nous recherchions des artisans qui fabriquent des ‘balie koko’ (balais fabriqués à partir des feuilles de cocotier) et des ‘balie fatak’ (balais fabriqués à partir d'une plante qui ressemble à une sorte de Graminea). Utilisés pour nettoyer la maison ou la cour, ces objets occupent une place de choix dans la culture populaire mauricienne.


Le temps à Poste de Flacq était parfaitement équilibré par le soleil brillant dans un ciel bleu et la brise fraîche et agréable de l'hiver. C'est un endroit calme, avec seulement quelques personnes marchant dans les rues ou travaillant dans de minuscules magasins. Nous avons marché un moment sur la route principale, nous imprégnant de l'atmosphère du village, mais tout en gardant notre objectif en tête.


Un stand orné de paniers colorés, de fruits et légumes, et de quelques balais a attiré notre attention. Nous nous sommes arrêtées et avons commencé à parler à Anouradah, la dame qui possède la boutique. Nous lui avons demandé si elle fabrique elle-même ces balais, et elle nous a répondu qu’elle ne va pas cueillir les ‘fatak’ mais qu’elle les achète et fait ensuite le montage. En ce moment, ce n’est pas la saison, il faut attendre fin juillet - début août, quand la canne à sucre commence à fleurir.

‘Mo vann mo bann balie ant Rs 50 ek Rs 150, mo pa le fer dominer ‘ (Je vends mes balais entre Rs 50 et Rs 150, je ne veux pas les vendre à des prix exorbitants).

Elle a appris quelques petites techniques avec sa belle-mère mais elle n'en a pas fait son métier nous a-t-elle dit. Avec son mari, ils se relayent dans les tâches, car son atelier de tailleur est juste derrière le stand.


Nous continuons notre chemin, on s’est arrêtées à une ‘tabagie’ pour nous renseigner auprès d’une dame. Nous lui avons dit que nous avions entendu parler de gens qui fabriquaient des balais dans le village. Savait-elle où nous pourrions les trouver par hasard ? Elle nous a gentiment guidées, nous avions un long moment à marcher.


Après une bonne dizaine de minutes de marche, nous sommes tombées sur un stand rempli de ‘balie koko’ et de bananes suspendues. Au loin dans la cour, nous avons aperçu une dame assise à l’ombre au milieu d’une quantité de ‘fatak ‘ fabriquant ses balais. Elle n’était pas très causante et nous a indiqué que plus loin il y avait d’autres personnes qui en faisaient aussi.